Doris-guêpe

Aegir minor

CRITERES D'IDENTIFICATION

Grande taille (environ 10 cm)
Corps, branchies et rhinophores jaune vif
Réseau de lignes noires sur tout le corps y compris le pied
Branchies au milieu du dos, protégées par 3 lobes

Description

Avec une taille pouvant atteindre 10 à 14 cm, c’est le plus grand représentant de sa famille et un des plus grands nudibranches. Sa coloration est jaune vif avec un réseau de lignes transversales et diagonales noires sur tout le corps ainsi que des points ou petites lignes noires sur le pied.

Certains individus peuvent être très foncés. La peau est assez épaisse, couverte de petits spicules* et présente de petites pustules.
Les rhinophores* sont jaunes mais quelques adultes et la plupart des juvéniles peuvent présenter des rhinophores aux extrémités noires.

Les branchies sont situées sur le dos, à la moitié du corps. Elles sont jaunes veinées de noir et partiellement recouvertes de trois larges lobes.

BIOTOPE 

Le doris-guêpe vit sur des fonds coralliens riches en éponges calcaires dont il se nourrit, entre 3 et 24 mètres de profondeur.

ALIMENTATION

Comme bon nombre de nudibranches, Notodoris minor est carnivore. Il se nourrit d’éponges calcaires jaunes de la famille des Leucettidés et plus particulièrement de Pericharax heteroraphis et Leucetta primigenia.N. minor possède une radula* classique de mangeur d'éponge. 

C'est une sorte de rape, pourvue de nombreuses rangées de petites dents qui lui permet de grignoter la surface dure des éponges.
Cependant, chez cette espèce, on observe souvent des amas de spicules au niveau de la tête lorsque ce nudibranche se nourrit. Cela pourrait indiquer qu'il libère ses sucs digestifs sur l'éponge avant d'en ingérer le digestat, laissant les spicules sur place, plutôt que d'avaler des morceaux d'éponge qui seraient digérés dans le tube digestif pour ne rejeter que les spicules dans les déjections.

REPRODUCTION - MULTIPLICATION 

Cette espèce est hermaphrodite* mais ne peut se reproduire seule (pas d'auto-fécondation). La reproduction nécessite un accouplement entre deux partenaires. L'orifice génital débouche à l’avant droit de l’animal, derrière la tête, ce qui explique que les partenaires se mettent tête-bêche pour l'accouplement. Les gamètes* mâles sont échangés et la fécondation est interne.
Les œufs sont déposés sous forme de spirales jaune vif près de l’éponge dont Aegires minor se nourrit. Les larves véligères* sont planctoniques* et dérivent au gré des courants.

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